Pour Madame A, de bienvenue, et bienseance....
Madame,
Déesse flamboyante aux vertiges arrogants,
Elle initie le miroir, et se pare de signes attirants au levant,
Elle joue de ses traits, de ses formes, de ses courbes,
Les lèvres saillantes, elle transforme tout prude en fourbe
Elle pose un pied, orteils relevés,
Gante le membre d’un nylon noir au essences parfumées,
Elle enfile pied, cheville, mollet, remonte cuisseau
Et fait claquer la jarretière dentellée,
Les deux bas aux coutures efilées,
galbent la peau comme une armure sur un chevalier,
Guepiêre oh guepiêre, où gis-tu avec tes lacets ?
Sur son ventre dans le dos bien nouée.
Bottée de cuir, et toute moulée,
Elle passe jupe noire stricte et ceinturée,
Un chemisier noir aux dentelles ciselées
Transparaît et se love sous le trench enfilé.
Madame se pâme, proprement toilettée,
Elle marche, elle tourne toute enivrée,
Il est l’heure d’un rouge baiser en odeur de café,
Madame est prête et parfaitement habillée.